Maroc
Les questions de l’amélioration du commerce inter-africain et de l’intégration sur le continent , au cœur des débats de la 2ème conférence internationale “AFRICA CONVERGENCE” qui s’est ouverte vendredi à Casablanca, au Maroc.
Malgré le faible volume des échanges qui ne représente que 13 % et les situations politiques troubles, le continent dispose tout de même de plusieurs leviers de développement rapide.
Kabirou Mbodje, PDG de Wari :
Les premiers leviers, c’est de se mettre ensemble, il faut qu’il y ait un mécanisme et nous Wari c’est ce qu’on essaye de faire, contribuer à mettre un mécanisme de contrôle, de rassemblement de l’information economique. Si on n’a pas cette information, on ne peut pas savoir qui vous êtes, qui je suis, de quoi vous avez besoin de quoi moi j’ai besoin. Donc, ça, c’est la première chose. La deuxième chose, une fois qu’on a l’information économique, c’est d’identifier les vecteurs de génération de richesse et de voir quels sont les acteurs pour pouvoir travailler ensemble.
L’Afrique peut miser sur la création, d’ici la fin de cette année, d’une zone africaine de libre-échange qui permettrait selon le Commissaire de l’Union africaine – dans une allocution faite il y a quelques mois – de doubler le volume actuel du commerce inter-africain de 14 à 28 % d’ici 2021 dans le cadre du (ZLE), zone de libre-échange continental. Son développement s’appuierait sur plusieurs piliers tels que le digital, mais aussi sur les start-ups qui battent aujourd’hui des records élevés de fonds.
Quand on parle du numérique, on parle de trois choses. Premièrement on parle du grand public, les clients ; deuxièmement, du secteur privé et enfin on parle de l’Etat. Et pour que les choses avancent, il faut que l’Etat joue son rôle dans la réglementation, dans les infrastructures, que le secteur privé joue son rôle dans l’apport de services et les start-ups sont celles qui vont apporter les services. Il y en a qui apportent des services innovants, on l’a vu avec le mobile banking en Afrique. On a vu dans les pays qui sont très tournés vers l’agriculture qu’aujourd’hui les agriculteurs peuvent savoir le temps qu’il va faire, le prix des matières premières, ça permet de faire des bons en avant et aujourdhui les starts-ups sont en train de changer la face de l’Afrique dans la mesure ou pendant longtemps, les start-ups ont été tournées vers l’Occident. Aujourdhui l’Afrique se tourne vers elle-même avec les start-ups qui connaissent les réalités africaines, a déclaré Verone Mankou, PDG de MK.
Cette conférence internationale qui réunit des centaines de participants se tient dans un contexte de croissance rapide du continent, l’émergence de grandes entreprises africaines et leur intégration dans la nouvelle donne économique mondiale, interpelle tous les protagonistes ; à savoir : les pouvoirs publics, apporteurs de capital, fournisseurs de solution, partenaires économiques, institutionnels, Thinks-Tanks, philosophes, penseurs et commentateurs, tous concernés par le défi du franchissement d’un nouveau cap.
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